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PrÉSentation

  • : le blog asphaltetoile par : Chantal
  • : Au clavier d'asphalte chaque pas joue son étoile en modes mineur et majeur.
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Citations

"Les poètes sont inutiles mais nécessaires..."Ionesco.

 

 "Je marchais sur le sable, sur une étendue vierge de toute présence et de toute absence. Soudain, la trace de trois pieds dansants. Mon âme s'est envolée avec elle, je ne sais où, là où la lumière s'épanouit."

 Michel Montigné - extrait de Carnet de voyage à Djibouti.

  

 "La couleur est la touche.L’œil, le marteau qui la frappe.L’âme, l'instrument aux mille cordes" Kandinsky

 

"Quel champ de bataille que l'homme! "Victor Hugo.

 

"C'est l'immobilité de la plage qui rend les vagues différentes" Gérard Pons, extrait de "Grains de sable".

 

"La mer et mon amour rivalisent de couleurs. Elle éclabousse le jour de fastes phosphorés. Il embrasse le monde en ses moires marines. Je te serre en mes mots comme tout contre soi on serre le silence." Colette Muyard "Etreinte" extrait de L'Homme soeur 2.

 

"Quand le sable du temps nous aura recouverts il restera notre ombre et la photo des brumes. Il restera de nous au mieux une chanson. Sur la guitare-oubli aux notes impalpables seul demeure le chant de la mélancolie..." Roger Lecomte extrait de "au café du hasard". Chanson de l'iguane sur un réverbère.

 

"Toutes les pierres ont quelque chose à dire. Leur silence sécrète toute l'histoire du monde. J'ai toujours un caillou dans ma poche, un grain de sable dans l'oeil."Jean-Marc Lafrenière

 

"On se croit mèche, on n'est que suif". Jacques Brel

 

"La douleur n'est jamais éloignée du regard et de la connaissance" Diane de Margerie.

 

"L'utopie c'est la vérité de demain" Victor Hugo.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

   

 

   

 

   

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

23 février 2006 4 23 /02 /février /2006 18:24

Photographe Audrey Cudel

 

Là-haut, si haut, dans l’insondable, le plumage immaculé d’altiers nuages. Quelques goélands signent ces augustes pages de leurs ailes argentées. L'Indicible irise les crêtes mousseuses des vagues qui viennent échouer, en une frange d’écume, aux bords des marais salants. Au ras du sol le vent en détache quelques boules légères et lumineuses qu’il fait rouler sur terres et sentiers poudreux. Quelques flamants frileux rassemblent leurs plumes d’ange autour de leur corps haut perché. Leur envol révèle de gracieuses tulipes flamboyantes qui soulignent d’un long trait de sang l’immensité de cette page virginale.

 

 

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2 février 2006 4 02 /02 /février /2006 08:45

Photographe Audrey Cudel

S’abreuver au sourire d’un étang qui se cache

 Et marcher dans la tourbe aux odeurs de safran.

 Aérer ses cheveux d’une pensée volage

Et marcher, le bonheur poussé par le vent.

 Marcher infiniment, marcher goulûment,

 Marcher à pleines jambes,

Marcher à pleines dents.

 Le corps émoustillé par mille feuilles craquantes

Le pas dévoreur et l’esprit tant ouvert!

S’élever du regard sur la hampe des arbres

Et rimer pleins poumons, le nez en l’air…

Inspirer doucement,

 Inspirer simplement,

Inspirer narines en corolles,

S’abreuver, s’exalter…

Reconnaître le chêne, la girolle, la fougère,

Entre mille parfums, tous prompts à s’affoler.

Cligner des yeux pour mouiller les couleurs

 Et peindre son tableau, tout à l’intérieur.

  

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29 janvier 2006 7 29 /01 /janvier /2006 23:54

Un jeune homme s’assoit sur le banc du square face à une maison bourgeoise des années trente. Le jour déclinant peu à peu, l’arc d’une fenêtre s’irise d’un store rose thé. 

Il remonte son col prêt à se lever pour partir, quand soudain apparaît en ombre chinoise, un corps nu longiligne.  De son index il trace dans l’air frais du soir les contours élancés de l’apparence qui semble attendre son geste, ployer et onduler sous l’esquisse du doigt. Fasciné, il sent monter en lui un désir fou, attisé d’impossible. Un long ballet sensuel s’éternise. 

 

 En un éclair, l’ombre chinoise se déchire du bas vers le haut, révélant la crudité d'albâtre d'un corps nubile de jeune garçon. D’un geste brusque de cisaille, il ouvre la fenêtre, étire prestement comme deux tentacules blanches, qui vont tirer et clore avec fracas, deux volets de bois, percés d’un cœur rose thé. 

Le promeneur saisi d’un haut le cœur, resserre son manteau autour de lui et allonge fermement le pas au long des allées lointaines, se réchauffant en sa lumière intérieure.

 

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29 janvier 2006 7 29 /01 /janvier /2006 23:38

Photographe Audrey Cudel 

 

 

 

 

Paupières closes la maison s’ensorcelle. Ou du dehors, ou du dedans.

Une élégante caravelle blanche s’avance, traînant sa chaîne d’ancre qui va crissant sur les pavés noirs brillants de pluie. Le halo du réverbère s’allume révélant une vieille dame assise seule devant une table de bistro en marbre gris. Elle écrit sous la pluie, son encre pleure de petites rigoles bleues qui vont s’étalant. Le bistro est fermé. C’est le cœur de la nuit.

De la caravelle des rues s’échappe une plainte d’orgue pérennisant l’instant, jusqu’à ce que…

Une lampe de chevet s’allume brusquement, noyant d’un flash les images de l’adolescente rêveuse. La mère, en longue robe d’hôtesse, blanche,  coulisse  de son pas feutré dans la chambre tout en laissant terriblement cliqueter son bracelet sur le montant du lit.

« Qu’as-tu chérie ? Tu as fait un cauchemar ? J’ai entendu une longue plainte comme un hurlement de loup ? 

 - Oui, mère, j’ai fait un rêve étrange mais si beau. Et vous l’avez brisé."

L’adolescente se lève, titube de sommeil jusqu’à la fenêtre et, remontant le store sur la nuit ne voit qu’un chien errant renversant les poubelles dans les flaques, sous la lumière sale du réverbère.

 

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21 janvier 2006 6 21 /01 /janvier /2006 18:39

Trop souvent l’Arbre souffrit de la chute de ses feuilles. Orpheliné, il enviait leur ronde funéraire. Dénudé aux nuits d’hiver, il ne retrouvait pas, aux nouveaux printemps, la chaleur du passé. Les absentes emportaient son âme par petits morceaux, le laissant plus fragile et vulnérable.

Souvenez-vous, lors de sinistres nuits, des craquements déchirants où s’exhale la peine des arbres…

L’éternel retour des saisons et de leurs belles parures le laissaient désemparé: il ne se reconnaissait pas dans cette jeunesse bruissante odorante et volage.

Il choisit de dépérir et d’en finir. Quand survint peu à peu du fond des effluves terrestres dont il savourait les moindres signes, puisque les derniers, la sensation pleine et forte qu’un même fil liait la vie et la mort. En un cycle perpétuel, les feuilles au sol alimentaient sa propre sève en une étreinte intime, lui donnaient vie.

Il se mit à parfaire sa parure en un flamboiement de joie, se sachant désormais un et multitude, sève infinie.

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